Jacques Richard réalise un premier long-métrage en 1975 : Né-[2], avec Fabrice Luchini, alors jeune comédien, Michael Lonsdale et la chanteuse Catherine Ribeiro. Ce film est projeté dans de nombreux festivals, comme à Toulon, Digne et Thonon-les-Bains[3]. Il est présenté en avant-première à la Cinémathèque par Henri Langlois lui-même, puis sort à Paris au cinéma l'Olympic. Frédéric Mitterrand[4] écrit dans le magazine 20 Ans : « Jacques Richard ressemble à ces lycéens de Terminale, dont on ne sait pas s'ils vont rafler tous les prix, ou mettre le feu au lycée ! »[5].
En 1988, il est le cofondateur de l'Association Henri Langlois et fait exécuter la tombe de ce dernier au cimetière du Montparnasse, monument tout en verre composé de 250 photos de l'histoire du cinéma. Il garde un témoignage de cet événement dans un film court intitulé Langlois monumental, où figurent Samuel Fuller, Marcel Carné et Michael Lonsdale.[réf. nécessaire]
En 1995, il réalise le film Porté disparu pour la télévision. Pour les rôles principaux, Georges Claisse joue un homme considéré comme mort revenu à sa femme et ses enfants après vingt ans, et Claude Jade dans le rôle principal de la femme, nouvellement mariée (à Jean Barney). Le film a plusieurs fins et le public vote celle qu'il préfère.[réf. nécessaire]
Depuis 1975, Jacques Richard réalise 85 films tous formats et genres confondus, pour le cinéma ou la télévision, dont de nombreux courts-métrages et documentaires. Le plus remarqué est Le Fantôme d'Henri Langlois, portrait de trois heures trente du fondateur de la Cinémathèque française et créateur du Musée du cinéma, film présenté en sélection officielle à Cannes en 2004, puis distribué largement aux États-Unis, en salles et en DVD. Martin Scorsese dans une correspondance adressée à Jacques Richard, salue ce travail de mémoire fondamental[5].
Le père Jésuite Jean Diard[7], fondateur de la résidence d'artistes Confluences, ami de Jean Renoir et de Roberto Rossellini, dit de Jacques Richard lors d'une projection du film Rebelote, dans son Centre Culturel du 20e arrondissement de Paris : « Ce qui est original chez lui, c’est qu’il représente le classicisme dans la modernité »[5].
En 2014, il prépare un documentaire sur la criminelleFlorence Rey, alors sa compagne[8], projet qui n'aboutit pas.
Jacques Richard est également peintre depuis 2016 ; il expose quatre fois : à la Libraire du Panthéon en novembre-, à la Galerie Nérisson-Cravéro à partir du , au Cinéma Apollo à Pontault-Combault du au , et à la Galerie SoLo à Saint-Leu-la-Forêt (95) en , puis expose 42 toiles au Château de Javarzay (Deux-Sèvres) en juin 2022.[réf. nécessaire]
Il publie en 2020 un premier roman Ce désir que l'on craint à Chaillot Editions, sous le pseudonyme de Gwenaëlle de Maison-Neuve, puis en 2023 sous son nom, Les Valeurs implicites, aux éditions L’Harmattan ainsi que Les Passions adjacentes, en avril 2023.[réf. nécessaire] Roman qui est publié le 14 Mars 2024 aux éditions L’Harmattan. Il achève son quatrième roman La Cantate des incertitudes en décembre 2023.
2019 : Le Fantôme de Laurent Terzieff, avec Laurent Terzieff, Michael Lonsdale, Gabriel Cohn-Bendit, Catherine Terzieff, Fabrice Luchini, Jean Rochefort, Jean-Paul Belmondo (version cinéma)
2019 : Passion Terzieff (version télévisée du Fantôme de Laurent Terzieff)
Films à venir
2024 : Un Amour de Sade
Télévision
1991 : Le Voyageur (The Hitchhiker, série télévisée) épisode 6.19 Les Complices.
Membre du jury courts-métrages, 2e Festival International du Film Fantastique d'Audincourt, Bloody week-end, en 2011.
Membre du Jury du Festival du film du Nouveau Rire de Trouville en 1991
Notes et références
Notes
A Le contexte de l’époque était celui des manifestations pour l’école libre. Dix-huit ans plus tôt, en 1966, le film La Religieuse de Jacques Rivette était interdit provisoirement par la censure. Le , la revue Hara-Kiri mensuel à son no 139 a connu le même sort que l’affiche d’Ave Maria, pour une couverture jugée scandaleuse à cause de son titre : « Hara-Kiri révèle la face cachée du Christ ». D'autres réalisateurs sont poursuivis par des associations intégristes pour offense à la religion : Je vous salue, Marie de Jean-Luc Godard en 1985, La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese en 1988, l’affiche du film Larry Flynt de Milos Forman en 1996 (qui reprend d’ailleurs la symbolique de la crucifixion d’Ave Maria), celles des films Ceci est mon corps de Rodolphe Marconi en 2001 et Amen de Costa-Gavras en 2002[12]. Depuis l’action en justice contre l’affiche du film Ave Maria en 1984, vingt procès ont été intentés en France pour injure ou diffamation envers une religion[13]. La photographe Bettina Rheims a vu également la photo de couverture de son livre INRI[14] censurée en 1998, car son éditeur avait imposé une femme crucifiée aux seins nus[15].
↑Sur le livre de Bettina Rheims, consulter : Daniel Licht, « Pas très catholique ? Un prêtre intégriste a déposé une plainte contre l’ouvrage de la photographe », Libération, (lire en ligne) Daniel Licht, « On peut acheter INRI, pas le montrer », Libération, (lire en ligne) Luc Le Vaillant, « Bettina Rheims, 46 ans, photographe. Des filles à nu, Chirac en Président cow-boy, et Jésus avec des seins. Succès et polémiques. La chair et Christ », Libération, (lire en ligne)