GynécologieLa gynécologie (composé de gynéco- , du grec ancien γυνή / gunế « femme », et de -logie, de λόγος / lógos « discours », étymologiquement « science, étude de la femme ») est une spécialité médico-chirurgicale qui s'occupe de la physiologie et des maladies de l'appareil génital féminin. Le médecin spécialisé pratiquant la gynécologie s'appelle un gynécologue. Cette spécialité peut aussi être pratiquée par une sage-femme. La spécialité des aspects médicaux pour les hommes s'appelle quant à elle l'andrologie. L'appareil génital fémininC'est l'ensemble des organes sexuels qui incluent les fonctions de l'insémination, de la fertilisation, de la gestation et de la parturition (accouchement naturel). Voir articles : Vulve humaine, clitoris, grande lèvre, petite lèvre, vagin humain, utérus, tube utérin, ovaire, glande para-urétrale, glande vestibulaire majeure. Moyens d'explorationExamenLa gynécologie est une spécialité médicale. Dans la plupart des pays, les femmes doivent consulter un médecin généraliste. En France, les femmes peuvent s'adresser à une sage-femme pour tout le suivi et seront réorientées vers un gynécologue en cas de pathologie. Cependant, aux États-Unis, la loi et beaucoup de sociétés d'assurance-maladie permettent aux gynécologues d'examiner en médecine générale. Les principaux instruments de diagnostic sont l'histoire clinique et l'examen. L'examen gynécologique se déroule en deux phases : le toucher vaginal pour palper l'utérus et les ovaires. Ils peuvent être amenés à faire un toucher rectal. Le spéculum est un instrument consistant en deux lames à charnière en métal poli, qui est employé pour ouvrir le vagin et permettre l'examen visuel du col de l'utérus. L'utilité d'un examen systématique, chez une femme bien portante et asymptomatique, en dehors de la question du dépistage d'un cancer, est cependant discutée[1]. L'examen systématique des seins et du pelvis, conditionnant souvent la prescription d'un contraceptif, est actuellement une pratique courante aux États-Unis, au Japon et dans certains pays d'Europe malgré sa remise en cause par l'OMS[2]. Utérus
Vagin et du col de l'utérusL'examen gynécologique du vagin et du col de l'utérus comprend deux étapes :
Pathologies gynécologiquesTroubles des règles
Troubles de la ménopause
Pathologies de l'utérus
Pathologies du col
Pathologies des ovaires
Pathologies du vagin et de la vulve
ProlapsusLe prolapsus est une défaillance des structures de soutien pelviennes et périnéales. Cette pathologie est favorisée par un accouchement long ou difficile, une atrophie musculaire, un amaigrissement, une hypoactivité, une malformation congénitale etc.
EndométrioseL'endométriose est une maladie chronique et évolutive dans laquelle on retrouve des cellules de l'endomètre en dehors de la cavité utérine, ayant les mêmes caractéristiques fonctionnelles et morphologiques. De nombreuses théories ont été proposées, mais aucune n'a encore été prouvée. Cette maladie se caractérise par d'importantes douleurs abdominales et pelviennes. Cancers gynécologiquesLa gynécologie en FranceEn France, depuis 2003, il existe deux spécialités distinctes sur le domaine :
Depuis 2003, le nombre d'internes des deux spécialités (DES) a évolué : de 20 à 30 par an pour la GM et de 150 à 200 par an pour la GO. La gynécologie aborde tous les aspects de la vie des femmes, non seulement la pathologie médicale ou chirurgicale, mais également la physiologie « normale » telles la contraception, la ménopause, la sexualité. En , la réforme dite « Hôpital, patients, santé et territoires » a donné la possibilité aux sages-femmes de réaliser des consultations de gynécologie préventive et de prescription de contraception[3]. Cette profession médicale, spécialiste des femmes, peut désormais assurer le suivi gynécologique de prévention de toutes les femmes en bonne santé. Place des femmes dans la gynécologieLes gynécologues françaises sont à l'origine de multiples découvertes ou innovations dans la discipline. Citons par exemple Hélène Michel-Wolfromm (1914 - 1969), qui est à l'origine de la gynécologie psychosomatique en France. Elle développe une approche pluridisciplinaire des problèmes gynécologiques, avec des psychologues et psychiatres. Elle est une figure pionnière de la sexologie. Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé (1916-1994), fonde le mouvement « La maternité heureuse » en 1956, qui devient plus tard le Mouvement français pour le planning familial. Anne Cabau (1936-2018), révèle les conséquences de l'exposition in utero de bébés au Diéthylstilbestrol (DES), etc. L'amélioration de l'accès à l'éducation et à la profession de gynécologue au cours des dernières décennies a vu les femmes gynécologues être plus nombreuses que les hommes dans un domaine médical autrefois dominé par les hommes gynécologues. En France, le taux de féminisation des gynécologues-obstétriciens est de 58% au 1er janvier 2022[4]. Une étude américaine montre que la parité salariale n'est pas atteinte pour les femmes gynécologues bien qu'elles soient plus nombreuses à exercer cette profession[5]. Notes et références
AnnexesArticles connexesLien externe
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