David Foster WallaceDavid Foster Wallace
David Foster Wallace en 2006.
Œuvres principales
David Foster Wallace, né le à Ithaca (État de New York) et mort le à Claremont (Californie), est un écrivain américain. Il est principalement reconnu pour son roman L'Infinie Comédie (1996). Il a également été professeur au Pomona College à Claremont, en Californie, de 2002 à 2008. BiographieDavid Foster Wallace est né à Ithaca, dans l'État de New York, en 1962 et a grandi dans un petit village de l'Illinois ; son père, James D. Wallace (en), était professeur de philosophie à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign[1]. David Foster Wallace raconte son adolescence dans l'Illinois dans Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas (A Supposedly Fun Thing I'll Never Do Again, 1997). Il réussit de brillantes études au Amherst College dans l'État du Massachusetts. Elles sont couronnées en 1985 par une thèse de philosophie sur la logique modale et les mathématiques[2]. Après l'obtention d'un Master of Fine Arts (maîtrise des beaux-arts) en écriture créative (creative writing) de l'université de l'Arizona en 1987, il s'inscrit brièvement à la faculté de philosophie de l'université Harvard, mais renonce à poursuivre ses études et s'engage dans une carrière professorale à l'université de l'Illinois. En parallèle, il écrit ses premiers textes littéraires qu'il publiera dans différents magazines, dont The New Yorker, GQ, Harper's Magazine, Playboy, The Paris Review et Esquire. En 1991, il amorce l'écriture de son roman L'Infinie Comédie (Infinite Jest), qui ne sera publié qu'en 1996. En 2002, il s'installe en Californie et enseigne au Pomona College de Claremont. Il épouse la peintre Karen L. Green en 2004 et poursuit avec succès ses activités d'écrivain, de journaliste et de professeur. Il est hospitalisé à plusieurs reprises pour ses tendances suicidaires et doit suivre des cures de désintoxication à cause de ses addictions à la drogue et à l'alcool. Souffrant, selon son père, depuis plus de vingt ans d'un état dépressif qui s'était aggravé dans les derniers mois, il se suicide par pendaison le à l'âge de 46 ans[3]. Thèmes de l'œuvreDavid Foster Wallace a écrit des textes de fiction marqués par l'ironie, l'humour et la volonté de rompre la linéarité narrative, par exemple par l'emploi de fréquentes notes de bas de page, en mêlant abréviations et mots anciens, ce qui donne à sa prose un aspect que certains ont qualifié de « labyrinthique »[4]. Le thème dominant de ses œuvres est l'évocation d'un monde malade, violent et désorienté. Dans ses œuvres non fictionnelles et journalistiques, il s'intéresse à de nombreux domaines comme les médias modernes, l'actualité politique et l'Amérique en guerre contre le terrorisme, mais aussi le rap, le tennis, etc. Son roman Infinite Jest (1996), traduit en français en 2015 sous le titre L'Infinie Comédie, est considéré par certains comme un chef-d'œuvre de la littérature de langue anglaise[5] et, par d'autres, comme un ouvrage difficile et inclassable qui pourra rebuter des lecteurs avertis. Plusieurs de ses romans et recueils de nouvelles sont également traduits en français, dont La Fonction du balai (The Broom of the System, 1987)[6], La Fille aux cheveux étranges (Girl with Curious Hair, 1987), Brefs entretiens avec des hommes hideux (Brief Interviews with Hideous Men, 1999). Sont également traduits les essais C'est de l'eau (This Is Water: Some Thoughts, Delivered on a Significant Occasion, about Living a Compassionate Life, 2009) et Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas aux éditions Au diable vauvert, ainsi que Tout et plus encore aux éditions Ollendorff & Desseins. En 2011, The Pale King, roman inachevé, paraît pour la première fois aux États-Unis. La succession de Foster Wallace a confié le mandat d'éditer le texte à un ami de l'écrivain, Michael Pietsch. Il est traduit l'année suivante en français sous le titre Le Roi pâle. ŒuvreRomans
Recueil de nouvelles
Deux de ces nouvelles, Ici et là-bas et La Fille aux cheveux étranges, ont fait l’objet d’une édition à part sous le titre Ici et là-bas, Paris, J'ai lu no 10815, 2014 (ISBN 978-2-290-09843-1). Petits animaux inexpressifs figure également dans Le Sujet dépressif, suivi de Petits animaux inexpressifs, Vauvert, Éditions Au diable vauvert, 2015 (ISBN 978-2-84626-923-0).
Quatre de ces nouvelles ont fait l’objet d’une édition à part sous le titre Brefs entretiens, J'ai lu, 2014. Le Sujet dépressif figure également dans Le Sujet dépressif, suivi de Petits animaux inexpressifs, Au diable vauvert, 2015.
De ce recueil, la nouvelle intitulée La Philosophie et le miroir de la nature est disponible dans une autre traduction : Encore un exemple de la porosité de certaines limites, dans McSweeney's - Nouvelles américaines (Volume 1) (The Best of McSweeney's volume 1), traduit par Pierre Charras, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », 2006 ; réédition sous le titre Des nouvelles de McSweeney's - Récits américains, Paris, Gallimard, coll. « Folio » no 4807, 2008 (ISBN 978-2-07-035935-6). Essais
Tout et plus encore - Une histoire compacte de l'infini, traduit par Thomas Chaumont, Ollendorff & Desseins, 2011 Considérations sur le homard, 2 tomes, traduit par Jakuta Alikavazovic, Paris, Éditions de l’Olivier, coll. « Les Feux », 2018 et 2020 (ISBN 978-2-8236-0874-8) C'est de l'eau : quelques pensées, exprimées en une occasion significative, pour vivre sa vie avec compassion, traduit par Charles Recoursé, Vauvert, Au diable vauvert, 2010 (ISBN 978-2-84626-247-7) ; réédition aux mêmes éditions en 2015 (ISBN 978-2-84626-996-4) Deux livres de David Foster Wallace, publiés à titre posthume aux États-Unis, restent à traduire : Fate, Time, and Language - An Essay on Free Will (2011) et Both Flesh and Not (2012). Bibliographie
Notes et références
Liens externes
|